La question que pose Maurizio Ferraris est celle des rapports de l’esprit et de la lettre, de l’âme et de l’automate. Contre la tradition dualiste, il démontre que la lettre — son inscription, ses archives, sa mémoire — précède l’esprit. Sans documentalité, pas d’espèce humaine : « notre esprit est un appareil d’écriture ».
Comment arrive-t-il à une conclusion aussi radicale ? En allumant son iPad et en se mettant à réfléchir. L’analyse critique de la technique révèle des choses très anciennes, mais qui nous ont échappé. Plus maintenant.
Benoît Melançon, extrait de la préface.